FORÊT DE BOURSAULT
Localisation
Surface totale de la forêt
1.397
ha
Forêt de
Boursault
Quantité de tCO2eq
Vérification / Certification
10.155
tCO2eq
Score Biodiversité
1,6/3
La forêt de Boursault d’une surface de 1.397 ha est située dans la Marne, au sein du massif forestier d’Épernay, à quelques kilomètres à l’ouest de la ville éponyme. Elle occupe majoritairement une position de plateau, au sol riche, propice à la croissance et à la qualité du chêne. La partie nord, plus diversifiée en essences, plonge vers la vallée de la Marne et ses vignobles. Plusieurs étangs, de grande qualité écologique couvrent une surface de l’ordre de 100 ha.
LE CARBONE
Dans la Forêt de Boursault, les peuplements forestiers éligibles à la méthodologie La Belle Forêt sont constitués essentiellement de mélange taillis-futaie à dominance de chêne. Les peuplements trop jeunes ou à risque ont été exclus. Sur les 976 ha éligibles, 10.155 tCO2eq ont été générées pour la première période de 5 ans. Pour tenir compte des risques de non permanence des crédits carbone (incendies, tempêtes...) 4.516 tCO2eq ne seront pas commercialisées.
SURFACE BOISÉE TOTALE
1.262 ha
Intégralité
des peuplements forestiers
SURFACE ÉLIGIBLE AUX CRÉDITS CARBONE
976 ha
Peuplements forestiers
récoltables et pérennes
LA BIODIVERSITÉ
Le score de la forêt de Boursault et Grand’Fosse est au-dessus de la moyenne, ce qui traduit une bonne prise en compte de la biodiversité dans la gestion. Parmi les très bons scores, il faut souligner la préservation des sols forestiers avec l’ouverture systématique de cloisonnements, qui témoigne de la qualité des exploitations forestières et noter l’absence de coupe rase (hors coupes sanitaires). Les propriétaires et le gestionnaire sont également conscients des enjeux liés au renouvellement des peuplements, afin de diversifier les essences et d’améliorer la résilience de la forêt. Dans les parcelles en renouvellement, la régénération est particulièrement suivie et entretenue et des enrichissements en essences feuillues diverses ont été réalisés. Par ailleurs, les nombreux étangs sont globalement bien entretenus et l’élargissement des allées, qui crée des milieux ouverts, est également très favorable à la biodiversité.
De nombreuses actions simples et peu coûteuses peuvent être mises en place afin d’améliorer plus encore le score de la propriété. Des arbres réservoirs de biodiversité commencent à être marqués lors des passages en martelage. Leur proportion va donc augmenter au fur et à mesure des années. De même, il y a aujourd’hui en moyenne 0,9 bois mort sur pied par hectare. Passer à plus d’un arbre par hectare est un objectif aisément atteignable. La motivation des co-gérants et l’engagement du gestionnaire sont la meilleure garantie pour une évolution continue des pratiques sylvicoles en faveur de la résilience de la forêt et de la biodiversité.
Score co-bénéfices biodiversité
1,6 /3
ACTIONS D’ADAPTATION
Grâce à la vente des crédits carbone, les propriétaires disposent de nouvelles ressources pour mettre en place des actions d'adaptation pour la forêt, la biodiversité et l'eau.
Actions sylvicoles :
Selon l'état de la forêt, le propriétaire et son gestionnaire choisiront les actions les plus pertinentes à mettre en oeuvre.
Par exemple :
1. Des plantations de mélange d'essences plus adaptées à réaliser en priorité dans les parcelles les plus vulnérables au changement climatique.
2. Dans les régénérations naturelles, des dégagements sélectifs supprimant les essences les moins bien adaptées au changement climatique, ce qui permettra d'augmenter la proportion d'essences plus robustes.
Actions en faveur de la biodiversité :
Pour améliorer la résilience de l'écosystème dans son ensemble, des actions concernant spécifiquement la biodiversité seront mises en oeuvre.
1. Il s'agit notamment de la conservation d'arbres morts (qui ont tendance à être exploités en bois de chauffage ou bois énergie), d'arbres réservoirs de biodiversité ou de la création d'ilots de libre évolution.
2. Si des milieux ouverts sont présents, ils seront entretenus afin de conserver leur capacité d'accueil pour les espèces qui en dépendent.
3. Des actions en faveur d'espèces rares ou menacées seront mises en oeuvre, en relation avec des spécialistes ou des associations naturalistes.
Actions en faveur de l'eau :
Dans un contexte d'aggravation des phénomènes de sécheresse et inondation, la conservation de l'eau est primordiale.
1. Les zones humides qui ont considérablement régressé en France devront être conservées et si nécessaire restaurées.
Les mares qui se comblent progressivement seront entretenues délicatement et de nouvelles seront crées si les conditions s'y prêtent.
2. Les bordures de cours d'eau importantes pour la qualité de l'eau bénéficieront d'une gestion particulièrement douce avec des coupes moins intenses.
3. Dans les secteurs à fort risque d'inondation, on étudiera la possibilité d'utiliser les dépressions du terrain pour recueillir, par un système de fossés, les excès d'eau et la laisser s'infiltrer progressivement dans les nappes.