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Notre Méthodologie

LA MÉTHODOLOGIE
CARBONE ET BIODIVERSITÉ DE LA BELLE FORÊT

Elle est le fruit de deux ans et demi de R&D portée par l’équipe d’ingénieurs, d’experts forestiers et d’écologues de La Belle Forêt. Elle a été testée dans de nombreuses forêts situées dans des contextes variés, validée par le comité scientifique de La Belle Forêt et certifiée par Bureau Veritas Certification. 

Mise en œuvre de la méthodologie

Elle est basée sur le maintien d’un volume de bois dans des peuplements forestiers dits éligibles, c’est-à-dire devant être récoltés et pérennes face au changement climatique. Elle permet de générer des Unités de Réduction d’Émission (crédits carbone) dans ces peuplements forestiers et d’évaluer la prise en compte de la biodiversité sur l’ensemble de la propriété. C’est pour cela que nous délivrons des crédits carbone à impact biodiversité.
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Elle est basée sur deux modules - un module de génération de crédits carbone et un module d’évaluation des co-bénéfices biodiversité – mais aussi sur l’engagement préalable de respect des fondamentaux de La Belle Forêt.
 
L’ensemble des engagements contractuels pris par le propriétaire forestier sont valables pour une durée de 20 ans.

1. Les fondamentaux

Tout propriétaire forestier qui entre dans le dispositif La Belle Forêt doit respecter, sur l’intégralité de la surface de sa propriété, des règles obligatoires, les « Fondamentaux ».  Ces règles correspondent à l’interdiction d’un certain nombre de pratiques telles que les coupes rases (sur plus de 2 ha d’un seul tenant), le recours aux plantations mono-essence, l’usage des pesticides de synthèse, le broyage au printemps, le labour avant plantation, l’arrachage et exportation des souches, etc.
 
A travers cet engagement contractuel, le propriétaire accepte ainsi de renoncer à ces pratiques préjudiciables au climat et à la biodiversité.

2. La génération des crédits carbone

La génération de crédits carbone est applicable uniquement sur la surface des peuplements éligibles sur laquelle le propriétaire forestier s’engage à garantir, au bout de 20 ans, un volume de bois sur pied compris entre 70 et 100% du volume initial, en appliquant une sylviculture plus proche de la nature.
En effet, ce type de sylviculture, comme la « sylviculture mélangée à couvert continu » (SMCC), est le plus pertinent dans un contexte de changement climatique, notamment puisqu’il présente l’avantage d’assurer des récoltes régulières, la continuité du couvert forestier et des habitats associés tout en conservant un puits de carbone fonctionnel. 

MESURER

L’équipe forestière de La Belle Forêt réalise des mesures via des placettes permanentes, qui correspond à un réseau statistique lui permettant de calculer avec précision les volumes de bois sur pied.

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Un inventaire complet est donc réalisé lors du premier audit détaillé, puis, tous les cinq ans, remesures et vérifications sont prévues afin de suivre l’évolution du volume de bois sur pied dans les peuplements forestiers éligibles. 

L'ADDITIONNALITÉ
Avec les données de volume obtenues lors de cet audit détaillé, La Belle Forêt modélise l’évolution des peuplements forestiers éligibles aux crédits carbone selon deux scénarios : le scénario de référence, qui correspond à la récolte de ces volumes, et le scénario de projet, impliquant une gestion « orientée carbone », qui correspond au maintien de ces peuplements pendant la durée du projet.

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C’est à partir de ces modélisations que La Belle Forêt évalue la quantité de crédits carbone que le projet peut générer et qui correspond à la différence de tonnage de CO2eq stocké en forêt entre le scénario de référence et le scénario projet.
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Ce renoncement important aux coupes de bois pendant 20 ans, découlant de la mise en œuvre du scénario projet, permet ainsi de produire l'additionnalité et donc de générer les crédits carbone.

PERMANENCE
Des abattements (décotes) sont appliqués à la quantité additionnelle brute de carbone pour obtenir la quantité additionnelle nette de carbone générée par le projet. Les abattements liés aux risques de non-permanence (perte de carbone) en font partie. En effet, bien que soient uniquement intégrés dans le projet les peuplements forestiers présentant une garantie de bonne santé sanitaire face au changement climatique, d’autres risques de non-permanence peuvent exister, telle que la destruction par une tempête ou un incendie.

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Pour chaque projet, La Belle Forêt analyse et évalue les risques de non-permanence pesant sur les stocks de carbone engagés. Ils sont évalués en %, appliqué comme un abattement sur la quantité brute de crédits carbone. Cette évaluation permet de calculer la quantité de crédits tampon à mettre en réserve dans un compte tampon mutualisé qui constitue une assurance en cas de sinistre.

ENREGISTRER
Un registre sécurisé tenu dans le respect des normes RGDP, permet d’assurer la traçabilité des crédits carbone et garantit qu’ils sont achetés et détenus par une entité juridique unique. Les tonnes de CO2eq générées par chaque projet sont inscrites au registre et associées à un numéro de série unique.

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Lorsqu’une entreprise achète des crédits carbone à impact biodiversité, La Belle Forêt transfère les crédits carbone du compte du propriétaire forestier vers le compte de l’entreprise, au sein même du registre. Ces crédits deviennent alors propriété de l’entreprise acheteuse lorsque le transfert (aussi appelé « livraison ») est finalisé. Elle peut à tout moment les retirer.

3. L’évaluation des co-bénéfices biodiversité 

Il est désormais admis que le changement climatique et la perte de biodiversité sont intrinsèquement liés, les évolutions climatiques rapides mettant en péril d’innombrables espèces et leurs habitats. Ainsi, une forêt avec plus de biodiversité est une forêt qui fonctionne mieux, qui est plus résiliente, qui continue de capter du carbone et qui atténue les impacts du changement climatique. Mais le lien fonctionne également dans l’autre sens : seuls des écosystèmes forestiers fonctionnels et résilients, riches en biodiversité, peuvent continuer à séquestrer du carbone. 
 
C’est pour cette raison que la méthodologie de La Belle Forêt intègre la prise en compte de la biodiversité, celle-ci étant considérée comme l’indicateur de qualité du carbone séquestré.
 
Le propriétaire forestier s’engage contractuellement à ne pas dégrader la biodiversité pendant la durée du projet et à l’améliorer en mettant en œuvre des actions spécifiques dans la propriété, évaluées grâce à la grille des co-bénéfices biodiversité développée par La Belle Forêt.

ÉVALUER

Afin d’encourager des pratiques favorables à l’amélioration de la biodiversité, La Belle Forêt a développé un système d’évaluation de la gestion qui est appliqué à l’intégralité de la surface de chaque propriété (pas seulement sur les peuplements éligibles au module carbone de la méthodologie). Le score obtenu traduit les actions mises en place par le propriétaire et le gestionnaire forestiers pour préserver et mieux accueillir la biodiversité dans la propriété. 

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Les 20 critères de la grille d’évaluation des co-bénéfices biodiversité incluent, à titre d’exemple : 

  • le maintien de bois mort en forêt, grand oublié de la sylviculture traditionnelle malgré son importance pour assurer le retour des nutriments au sol ; 

  • le développement d’ilots de libre évolution, souvent appelés « îlots de sénescence » où les activités de gestion sont interdites, ce qui participe à la mise en place d’une trame de vieux bois nécessaire à plusieurs espèces forestières ;

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  • la préservation des sols forestiers lors des exploitations, en limitant le tassement et en évitant de travailler lors des périodes sensibles ; 

  • la préservation des milieux humides ou ouverts tels que mares, étangs et landes, car ces milieux particuliers participent à la constitution d’une mosaïque de milieux variés qui accueillent ainsi une plus grande biodiversité ;

  • la conservation d’arbres réservoirs de biodiversité, comme par exemple les arbres à cavités ou les arbres à gros lierre, qui abritent des espèces forestières multiples qui dépendent de ces « défauts » ;

  • la limitation d’essences exotiques car elles ne sont pas indigènes des habitats naturels dans lesquelles elles sont implantées et dénaturent donc la qualité écologique du milieu ;

  • la mise en œuvre d’actions de prévention des incendies, afin de protéger les peuplements forestiers, éligibles ou non, et d’assurer la pérennité du couvert boisé dans la propriété.

MESURER

Évaluer ces critères passe par le recueil et l’analyse de données observables sur le terrain et complétées par un audit cartographique et documentaire.

Cet audit détaillé donne lieu à un score permettant au propriétaire forestier d’identifier rapidement les enjeux de conservation dans sa forêt et les marges de progression. 

4. Carbone et Biodiversité : vérifier et certifier 

Pour chaque projet, l’exactitude des données terrain relevées par La Belle Forêt est vérifiée par Ecocert. 

 

Bureau Veritas Certification procède ensuite à la validation du calcul de la quantité de crédits carbone et du score des co-bénéfices biodiversité donnant lieu à la certification du projet. 

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